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Les bienfaits de l’hypnose sur notre corps.

Un petit peu d'histoire ...

L’hypnose s’est développée au XIX eme siècle. Elle est pratiquée dans de nombreux hôpitaux et notamment dans le service du Docteur Charcot, neurologue et psychiatre à l’hôpital Salpêtrière, à Paris. Pour lui, l’hypnose devait être pratiquée uniquement sur des patients hystériques. 

Au XX eme siècle, le docteur Milton Erickson,  a aidé son expansion grâce à son approche plus thérapeutique.  L’hypnose ericksonienne est un outil qui permet de rentrer dans un état de conscience modifié afin d’accéder à l’inconscient.  Son objectif aider le patient à puiser au plus profond de lui, les ressources nécessaires pour résoudre « lui-même » sa problématique. 

Jean Becchio, médecin généraliste et hypnothérapeute et Bruno Suarez, médecin radiologue et hypnothérapeute ont décidé d’améliorer la technique de l’hypnose pour qu’elle soit plus en accord avec les découvertes qui ont été réalisées ces dernières années en neurosciences. En 2015, ils officialisent leurs recherches en créant une nouvelle technique qu’ils ont appelée  » techniques d’activation de conscience ou TAC ».

Qu'est-ce que l'hypnose ?

  • L’hypnose est un état de conscience où les choses sont perçues autrement. On appelle cela un état de conscience modifiée. 

L’hypnose peut être utilisée dans le cadre médical, pour diminuer la douleur liée à des maladies chroniques, pour apprendre à mieux gérer son  anxiété, son stress, etc .. Elle travaille également sur le changement de comportement comme l’addiction, tels que, le tabagisme, l’alcoolisme ou les troubles du comportement alimentaires… son champ d’action est vaste. 

L’hypnothérapie est utilisée comme méthode complémentaire à la médecine dite traditionnelle. 

L’hypnose agit sur 3 zones de notre cerveau : 

  • Le cortex cingulaire antérieur : qui impacte sur la volonté d’agir, dans la gestion des émotions liées à la douleur. 
  • Le précunéus : impacte l’agentivité (je suis bien l’auteur de mes actes), sur la conscience de soi, la proprioception et l’imagerie mentale. 
  • Le cortex préfrontal : impacte la planification des actions. 

Lorsqu’un patient est sous hypnose, même s’il a la sensation que ses mouvements sont guidés par l’extérieur, il reste maître de ses actions. Certains témoignages ont relaté que ces personnes avaient l’impression d’avoir atteint un espace de liberté, où elles en profitaient pour renouer avec leurs souvenirs. L’hypnose leur permit d’ouvrir l’accès aux souvenirs enfouis dans un objectif de bien-être.

Comment se déroule une séance d'hypnose ericksonnienne ?

Une séance dure généralement entre 45 minutes et 1 heure.

Plusieurs phases se déroulent durant la séance : 

  • Elle débute par une discussion pour déterminer les besoins du patient et expliquer le fonctionnement de la séance.   
  • Puis il y a une phase d’induction où le patient rentre dans un état modifié de conscience. Cela peut se faire de plusieurs manières différentes :
    • Grâce à la fixation du regard, avec une pendule par exemple.
    • La proposition de relâchement musculaire, et la concentration sur la respiration. 
    • Le patient est invité à s’imaginer dans un lieu sûr, un lieu refuge. 
    • Il y a également la méthode de la confusion, le thérapeute raconte une histoire confuse que le patient doit essayer de visualiser.
    • Il y a aussi la méthode non verbale avec l’utilisation des points de contacts. 
  • Alors, à ce moment-là, le thérapeute peut entamer des suggestions pour aider le patient à se libérer d’une douleur aiguë ou chronique, d’une peur, d’une phobie, et même d’une addiction.
  • Pour finir, le patient sort de cet état grâce à une phrase clé. 

L’efficacité de cette technique a été vérifiée comme l’indique le rapport de l’INSERM (l’institut national de la santé et de la recherche médicale.)

Durant une séance d’hypnose, le cerveau provoque des endorphines, les hormones du bien-être, qui vont permettre au patient de se laisser aller.

Les techniques d'activation de conscience ou TAC.

L’hypnose évolue grâce aux techniques d’activation de la conscience. Le patient rentre dans un état de « transe », ce n’est ni un état de rêverie, ni l’utilisation de la focalisation de l’attention sur une tâche extérieure comme le fait l’hypnose ericksonnienne. Cet état est mis en avant grâce à une série de signes cliniques comme des mouvements des yeux, et des contractions musculaires involontaires.

Contrairement à l’hypnose ericksonnienne, la transe ne débute pas en demandant au patient de s’imaginer dans un lieu sûr, mais plutôt de se rappeler un moment de sa vie où il a vécu un moment d’apprentissage réussi. Cela permet de ressentir les émotions positives, un sentiment de maîtrise et de succès liés à cet événement.

L’atout de cette approche : elle permet de se remémorer un souvenir en mouvement et donc de réactivité la proprioception, qui aide les patients dépressifs à se remettre en mouvement. 

TAC pour soulagé la douleur, pour réduire l'anxiété, diminuer les effets secondaires des traitements, améliorer le sommeil, ...

Dans le cas du traitement de la douleur, la séance de TAC permet au patient de se focaliser sur son monde intérieur et cela entraînerait une déconnexion partielle des sensations corporelles. Cette déconnexion passerait par une modulation des connexions entre les différentes zones impliquées dans la perception de la douleur. Cette modulation dure suffisamment longtemps pour que cela provoque un effet antidouleur lorsque la séance d’hypnose est réalisée juste avant une opération par exemple. 

Le docteur Guy Montgomery, professeur de cancérologie à New York, a proposé une séance d’hypnose à deux cents patientes qui devaient être opérées d’un cancer du sein. Suite à l’opération, les patientes ont montré une nette diminution des douleurs, des nausées, de la fatigue, de l’inconfort et de l’anxiété postopératoire. Cela a également permis de réduire la consommation d’analgésiques (les effets secondaires des analgésiques peuvent être une constipation, une somnolence, des nausées, des vomissements, et cela peut aussi entraîner des difficultés respiratoires) Comme tous médicaments, la prise d’analgésique peut entraîner une dépendance. Réduire la prise de ces médicaments permet de réduire les effets secondaires et de dépendance.  

L’hypnose a également fait ses preuves pour le syndrome du côlon irritable. Des séances régulières permettent de limiter les effets des symptômes tels que les ballonnements, les douleurs abdominales, ainsi que les phases de diarrhée et de constipation. L’hypnose permettrait d’avoir une action sur le nerf vague qui est la voie principale de communication entre le cerveau et l’intestin. 

L'hypnose, pour accompagner les anesthésies.

Asmaa Khaled a anesthésié une chanteuse Alama Kanté grâce à l’hypnose. Cette dernière avait une tumeur de la thyroïde, elle devait être opérée en restant éveillée pour que le chirurgien puisse contrôler sa voix.

Asmaa Khaled a utilisé la méthode de la visualisation pour amener sa patiente loin du bloc opératoire. Elle trouve des raisons aux sensations que ressent sa patiente. Elle explique que la perfusion est en fait une piqûre de moustique, que les injections d’anesthésiques au niveau du cou sont « en réalité » des frottements d’un collier.  Asmaa Khaled, va raconter plusieurs histoires à la patiente pour que celle-ci s’évade et soit le plus loin possible de la salle d’opération, et cela fonctionne, patiente est ailleurs. 

A un moment donné, la voix de la patiente s’éteint, le chirurgien a touché un nerf qu’il ne devait pas. Tout le monde retient son souffle, et finalement, petit à petit, la voix de la patiente résonne de nouveau dans le bloc opératoire. L’opération est un succès. 

l'auto hypnose pour plus d'autonomie !

Avant de se lancer dans l’auto-hypnose, il faut déjà avoir fait une séance avec un hypnothérapeute qui explique les rudiments d’une séance. 

L’auto-hypnose peut être utilisée contre une migraine, les douleurs digestives, les troubles du sommeil, etc. … Son domaine d’application est aussi vaste que l’hypnose avec un thérapeute.

Dans toutes ses problématiques, il y a un point commun qui revient, c’est la perte d’attention, la difficulté de concentration et c’est sûrement pour cela que l’hypnose agit bénéfiquement sur ces troubles. Elle permet de re focaliser son attention sur un certains nombres de stimulus.Elle permet de diminuer les ruminations en se focalisant sur un lieu refuge, une histoire qui permet de s’évader et se concentrer sur autre chose.

Finalement l'hypnose c'est comme la méditation ?

Pour faire cet article, je me suis documentée, et en effet, à première vue, j’ai eu la sensation que l’hypnose ressemble fortement à de la méditation. Même si le processus se ressemble : le relâchement musculaire, le contrôle sur la respiration, la visualisation d’un lieu refuge etc .. il y a quand même une différence. La méditation n’a pas d’objectif précis ou seulement celui de vivre le moment présent (la méditation en pleine conscience), à l’inverse l’hypnose à un objectif précis, modifier des schémas de pensées, des comportements … Il y a un objectif de changement. 

Les bienfaits sont les mêmes, réduction du stress, de l’anxiété, sensation de lâcher prise. … 

L’hypnose, en complément des traitements lourds, des anesthésies. L’hypnose pour réduire la consommation d’anti-douleur, d’anti-inflammatoire, d’antidépresseur. Moi je dis oui, oui à une méthode naturelle, qui n’a pas d’effets

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